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LES EXPOSITIONS
NEVER THE SAME RIVER TWICE // CLAIRE WITTEVEN
BARIQ // ILIAS EL FARIS
RÉALITÉ // LOUIS WALLECAN
GOSPEL OF RATS // JULES MIMOUNI
CHUO RAPID LINE // APOLLO THOMAS
L'APPEL DU VIDE // CLAIRE WITTEVEEN
RELEASE // MAHDI LEPART
LE SAUVAGE EST APPARU DANS MES RÊVES / LAURA FERRO
BUREAUCRATIE // FLORE FAUCHEUX
INDIAN LAND // ZEN LEFORT
LA PLAGE ÉTAIT ROUGE // JOSÉPHINE VALLÉ FRANCESCHI
ANTICHAMBRE // THÉO OUAKI
MAINS D' ÂMES // ALICE GAUTHIER
LOIN DE MON ATELIER // HENRIËTTE H JANSEN
ANIMA // MATHIEU RICHER
DUST // PATRICK WACK
THE TURN OF THE CENTURY // BRUCE FRANKEL
LA FORÊT SOUS LA MONTAGNE // CARMEN BOUYER
THE MAN FROM UTAH // CLEMENT BEAUVAIS
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Dossier : LES EXPOSITIONS
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GALERIE JC13-MUSASHI-SAKAI 武蔵境
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13.jpg

JC13-MUSASHI-SAKAI 武蔵境

850,00 €

Une oeuvre d’Apollo Thomas

Gouche sur Celluloid

Giclée Print 310g

40x50cm

Vendue encadrée

Frais de port non inclus.

Elle avait rejoint sa prof de japonais dans le parking souterrain de la station Musashi-Sakai. C’était peu de temps après son arrivée à Tokyo, elle avait encore peu d’amixs et encore moins de gens avec qui traîner inopinément, d’endroits où elle serait sûre de trouver des têtes connues, même non désirées. Elle avait le mal du pays et aurait aimé rentrer dans un PMU pour écouter des conversations banales en regardant le marc au fond d’une tasse de mauvais café. Ce sentiment lui passait dès lors qu’elle avait ne serait-ce qu’un semblant de conversation - même avec le vendeur du kombini en bas - et revenait juste après.

Sa prof de japonais, Yuki, l’encourageait beaucoup, et elle avait toujours l’air à l’aise, jamais gênée par les nombreuses fautes de son élève. Ce jour-là, Yuki l’avait invitée à l’accompagner en voiture pour le week-end pour voir les dunes de Tottori recouvertes de neige jusqu’à la mer. Elle, elle avait empaqueté juste de quoi se changer et, enroulée dans une grosse écharpe, elle n’avait pensé qu’une fois dans le métro qu’on n’arrive jamais les mains vides. Heureusement elle trouva une boutique dans la gare qui ne vendait que des cheese-cakes au matcha agrémentés d’une feuille d’or comestible. C’est très chic et ça fera l’affaire, pensa-t-elle.

Les parents de Yuki tenaient une station-service à Kami, perdue dans une vallée remplie d’arbres et sans autre village à perte de vue, à l’avant poste de la grande ville. Iels savaient que leur fille unique ne pourrait pas s’épanouir là et l’avaient encouragée à faire sa vie selon ses désirs et ses moyens. Elle passait donc son temps à donner des cours particuliers et voyager quand elle le pouvait pour voir de la neige, elle disait que c’était à cause de son prénom mais qu’elle trouvait ça trop littéral.

Elle, elle la trouvait très littérale tout le temps. Yuki disait tout ce qu’elle pensait, et encore plus au volant de sa voiture, ce qu’elle put découvrir pendant les neuf heures de route. Puis lorsqu’une fois arrivées aux dunes, Yuki lui attrapa la main pour courir dans la neige immaculée jusqu’au rivage et qu’elle lui dit droit dans les yeux qu’elle voulait l’“embrasser et même plus”, que ses parents leur prêtaient le studio au-dessus de la station-service pour le week-end car l’ancienne chambre de Yuki servait maintenant d’atelier et qu’elles pourraient dormir ensemble, Yuki disait qu’elle voulait la toucher.

Ça et le paysage, c’étaient « à couper le souffle ».
Elle en avait envie depuis des mois. Des mois qu’elle prenait de plus en plus de cours en se persuadant qu’elle voulait s’améliorer le plus rapidement possible et, chaque fois que la main de Yuki l’effleurait, elle avait l’impression d’être un cachet d’aspirine dans un verre d’eau. Elle avait envie que Yuki la plaque contre un mur dans les toilettes d’un bar et lui prenne la main pour la mettre dans sa culotte.
Elles firent donc l’amour dans la voiture de Yuki, au-dessus de la station-service, un peu pendant le long trajet en voiture et dans le parking de Musashi en rentrant à Tokyo le lundi soir.
Ses parents avaient adoré le cheese-cake !

Un texte de Clara Pacotte inspiré d’après l’oeuvre d’Apollo Thomas.

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40x50cm

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Elle avait rejoint sa prof de japonais dans le parking souterrain de la station Musashi-Sakai. C’était peu de temps après son arrivée à Tokyo, elle avait encore peu d’amixs et encore moins de gens avec qui traîner inopinément, d’endroits où elle serait sûre de trouver des têtes connues, même non désirées. Elle avait le mal du pays et aurait aimé rentrer dans un PMU pour écouter des conversations banales en regardant le marc au fond d’une tasse de mauvais café. Ce sentiment lui passait dès lors qu’elle avait ne serait-ce qu’un semblant de conversation - même avec le vendeur du kombini en bas - et revenait juste après.

Sa prof de japonais, Yuki, l’encourageait beaucoup, et elle avait toujours l’air à l’aise, jamais gênée par les nombreuses fautes de son élève. Ce jour-là, Yuki l’avait invitée à l’accompagner en voiture pour le week-end pour voir les dunes de Tottori recouvertes de neige jusqu’à la mer. Elle, elle avait empaqueté juste de quoi se changer et, enroulée dans une grosse écharpe, elle n’avait pensé qu’une fois dans le métro qu’on n’arrive jamais les mains vides. Heureusement elle trouva une boutique dans la gare qui ne vendait que des cheese-cakes au matcha agrémentés d’une feuille d’or comestible. C’est très chic et ça fera l’affaire, pensa-t-elle.

Les parents de Yuki tenaient une station-service à Kami, perdue dans une vallée remplie d’arbres et sans autre village à perte de vue, à l’avant poste de la grande ville. Iels savaient que leur fille unique ne pourrait pas s’épanouir là et l’avaient encouragée à faire sa vie selon ses désirs et ses moyens. Elle passait donc son temps à donner des cours particuliers et voyager quand elle le pouvait pour voir de la neige, elle disait que c’était à cause de son prénom mais qu’elle trouvait ça trop littéral.

Elle, elle la trouvait très littérale tout le temps. Yuki disait tout ce qu’elle pensait, et encore plus au volant de sa voiture, ce qu’elle put découvrir pendant les neuf heures de route. Puis lorsqu’une fois arrivées aux dunes, Yuki lui attrapa la main pour courir dans la neige immaculée jusqu’au rivage et qu’elle lui dit droit dans les yeux qu’elle voulait l’“embrasser et même plus”, que ses parents leur prêtaient le studio au-dessus de la station-service pour le week-end car l’ancienne chambre de Yuki servait maintenant d’atelier et qu’elles pourraient dormir ensemble, Yuki disait qu’elle voulait la toucher.

Ça et le paysage, c’étaient « à couper le souffle ».
Elle en avait envie depuis des mois. Des mois qu’elle prenait de plus en plus de cours en se persuadant qu’elle voulait s’améliorer le plus rapidement possible et, chaque fois que la main de Yuki l’effleurait, elle avait l’impression d’être un cachet d’aspirine dans un verre d’eau. Elle avait envie que Yuki la plaque contre un mur dans les toilettes d’un bar et lui prenne la main pour la mettre dans sa culotte.
Elles firent donc l’amour dans la voiture de Yuki, au-dessus de la station-service, un peu pendant le long trajet en voiture et dans le parking de Musashi en rentrant à Tokyo le lundi soir.
Ses parents avaient adoré le cheese-cake !

Un texte de Clara Pacotte inspiré d’après l’oeuvre d’Apollo Thomas.

Une oeuvre d’Apollo Thomas

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Vendue encadrée

Frais de port non inclus.

Elle avait rejoint sa prof de japonais dans le parking souterrain de la station Musashi-Sakai. C’était peu de temps après son arrivée à Tokyo, elle avait encore peu d’amixs et encore moins de gens avec qui traîner inopinément, d’endroits où elle serait sûre de trouver des têtes connues, même non désirées. Elle avait le mal du pays et aurait aimé rentrer dans un PMU pour écouter des conversations banales en regardant le marc au fond d’une tasse de mauvais café. Ce sentiment lui passait dès lors qu’elle avait ne serait-ce qu’un semblant de conversation - même avec le vendeur du kombini en bas - et revenait juste après.

Sa prof de japonais, Yuki, l’encourageait beaucoup, et elle avait toujours l’air à l’aise, jamais gênée par les nombreuses fautes de son élève. Ce jour-là, Yuki l’avait invitée à l’accompagner en voiture pour le week-end pour voir les dunes de Tottori recouvertes de neige jusqu’à la mer. Elle, elle avait empaqueté juste de quoi se changer et, enroulée dans une grosse écharpe, elle n’avait pensé qu’une fois dans le métro qu’on n’arrive jamais les mains vides. Heureusement elle trouva une boutique dans la gare qui ne vendait que des cheese-cakes au matcha agrémentés d’une feuille d’or comestible. C’est très chic et ça fera l’affaire, pensa-t-elle.

Les parents de Yuki tenaient une station-service à Kami, perdue dans une vallée remplie d’arbres et sans autre village à perte de vue, à l’avant poste de la grande ville. Iels savaient que leur fille unique ne pourrait pas s’épanouir là et l’avaient encouragée à faire sa vie selon ses désirs et ses moyens. Elle passait donc son temps à donner des cours particuliers et voyager quand elle le pouvait pour voir de la neige, elle disait que c’était à cause de son prénom mais qu’elle trouvait ça trop littéral.

Elle, elle la trouvait très littérale tout le temps. Yuki disait tout ce qu’elle pensait, et encore plus au volant de sa voiture, ce qu’elle put découvrir pendant les neuf heures de route. Puis lorsqu’une fois arrivées aux dunes, Yuki lui attrapa la main pour courir dans la neige immaculée jusqu’au rivage et qu’elle lui dit droit dans les yeux qu’elle voulait l’“embrasser et même plus”, que ses parents leur prêtaient le studio au-dessus de la station-service pour le week-end car l’ancienne chambre de Yuki servait maintenant d’atelier et qu’elles pourraient dormir ensemble, Yuki disait qu’elle voulait la toucher.

Ça et le paysage, c’étaient « à couper le souffle ».
Elle en avait envie depuis des mois. Des mois qu’elle prenait de plus en plus de cours en se persuadant qu’elle voulait s’améliorer le plus rapidement possible et, chaque fois que la main de Yuki l’effleurait, elle avait l’impression d’être un cachet d’aspirine dans un verre d’eau. Elle avait envie que Yuki la plaque contre un mur dans les toilettes d’un bar et lui prenne la main pour la mettre dans sa culotte.
Elles firent donc l’amour dans la voiture de Yuki, au-dessus de la station-service, un peu pendant le long trajet en voiture et dans le parking de Musashi en rentrant à Tokyo le lundi soir.
Ses parents avaient adoré le cheese-cake !

Un texte de Clara Pacotte inspiré d’après l’oeuvre d’Apollo Thomas.