Passer au contenu
ATELIER BERGERE
AB
LE LIEU
LES EXPOSITIONS
NEVER THE SAME RIVER TWICE // CLAIRE WITTEVEN
BARIQ // ILIAS EL FARIS
RÉALITÉ // LOUIS WALLECAN
GOSPEL OF RATS // JULES MIMOUNI
CHUO RAPID LINE // APOLLO THOMAS
L'APPEL DU VIDE // CLAIRE WITTEVEEN
RELEASE // MAHDI LEPART
LE SAUVAGE EST APPARU DANS MES RÊVES / LAURA FERRO
BUREAUCRATIE // FLORE FAUCHEUX
INDIAN LAND // ZEN LEFORT
LA PLAGE ÉTAIT ROUGE // JOSÉPHINE VALLÉ FRANCESCHI
ANTICHAMBRE // THÉO OUAKI
MAINS D' ÂMES // ALICE GAUTHIER
LOIN DE MON ATELIER // HENRIËTTE H JANSEN
ANIMA // MATHIEU RICHER
DUST // PATRICK WACK
THE TURN OF THE CENTURY // BRUCE FRANKEL
LA FORÊT SOUS LA MONTAGNE // CARMEN BOUYER
THE MAN FROM UTAH // CLEMENT BEAUVAIS
GALERIE
LIBRAIRIE
NEWSLETTER
CONTACT
0
0
ATELIER BERGERE
AB
LE LIEU
LES EXPOSITIONS
NEVER THE SAME RIVER TWICE // CLAIRE WITTEVEN
BARIQ // ILIAS EL FARIS
RÉALITÉ // LOUIS WALLECAN
GOSPEL OF RATS // JULES MIMOUNI
CHUO RAPID LINE // APOLLO THOMAS
L'APPEL DU VIDE // CLAIRE WITTEVEEN
RELEASE // MAHDI LEPART
LE SAUVAGE EST APPARU DANS MES RÊVES / LAURA FERRO
BUREAUCRATIE // FLORE FAUCHEUX
INDIAN LAND // ZEN LEFORT
LA PLAGE ÉTAIT ROUGE // JOSÉPHINE VALLÉ FRANCESCHI
ANTICHAMBRE // THÉO OUAKI
MAINS D' ÂMES // ALICE GAUTHIER
LOIN DE MON ATELIER // HENRIËTTE H JANSEN
ANIMA // MATHIEU RICHER
DUST // PATRICK WACK
THE TURN OF THE CENTURY // BRUCE FRANKEL
LA FORÊT SOUS LA MONTAGNE // CARMEN BOUYER
THE MAN FROM UTAH // CLEMENT BEAUVAIS
GALERIE
LIBRAIRIE
NEWSLETTER
CONTACT
0
0
AB
LE LIEU
Dossier : LES EXPOSITIONS
Retour
NEVER THE SAME RIVER TWICE // CLAIRE WITTEVEN
BARIQ // ILIAS EL FARIS
RÉALITÉ // LOUIS WALLECAN
GOSPEL OF RATS // JULES MIMOUNI
CHUO RAPID LINE // APOLLO THOMAS
L'APPEL DU VIDE // CLAIRE WITTEVEEN
RELEASE // MAHDI LEPART
LE SAUVAGE EST APPARU DANS MES RÊVES / LAURA FERRO
BUREAUCRATIE // FLORE FAUCHEUX
INDIAN LAND // ZEN LEFORT
LA PLAGE ÉTAIT ROUGE // JOSÉPHINE VALLÉ FRANCESCHI
ANTICHAMBRE // THÉO OUAKI
MAINS D' ÂMES // ALICE GAUTHIER
LOIN DE MON ATELIER // HENRIËTTE H JANSEN
ANIMA // MATHIEU RICHER
DUST // PATRICK WACK
THE TURN OF THE CENTURY // BRUCE FRANKEL
LA FORÊT SOUS LA MONTAGNE // CARMEN BOUYER
THE MAN FROM UTAH // CLEMENT BEAUVAIS
GALERIE
LIBRAIRIE
NEWSLETTER
CONTACT
GALERIE JC12 - MITAKA 三鷹
12.jpg Image 1 sur
12.jpg
12.jpg

JC12 - MITAKA 三鷹

850,00 €

Une oeuvre d’Apollo Thomas

Gouche sur Celluloid

Giclée Print 310g

40x50cm

Vendue encadrée

Frais de port non inclus.

Voilà Mitaka qui approche.
Elle ne descendrait probablement plus jamais à cette station, quitte à faire d’énormes détours.
Le mois d’avril débutait, elle était descendue là et se rendait à la piscine, comme d’habitude. Sauf que cette fois elle s’était promis d’essayer de donner son numéro à la maître-nageuse. Elle l’avait assez vue en maillot en train de travailler ses battements de pied, elle voulait se montrer en vêtements de ville au sec.
Cette après-midi-là, la maître-nageuse n’était pas assise sur sa chaise en plastique. Elle nagea donc ses deux kilomètres en pensant à l’océan Atlantique qui lui manquait. C’était plutôt apaisant de ne pas penser à l’attention de la maître-nageuse pour une fois.
Elle avait acheté un onigiri au thon au kombini et un café trop sucré plein de lait chauffé par le saint esprit des distributeurs de la gare. En montant les escalators, son sac de piscine dégoulinant discrètement sur sa cuisse, elle avait senti son téléphone vibrer et le message qui venait d’une de ses meilleures amies disait simplement : « ça y est, elle est partie ».
S’écrouler de chagrin dans une station de métro est horrible. Chancelante, elle s’était assise sur le quai, avait enfilé ses lunettes de soleil et avait avalé sa nourriture et sa boisson en tremblant de tout son corps. Ça n’avait aucun goût. Elle s’était levée alors qu’il faisait déjà nuit, des tonnes de larmes séchées sur les joues. Elle était sûre que tout le monde l’avait regardée. Personne n’est censéx s’arrêter si longtemps sur un quai de métro sans devenir suspectx. Elle voulait rentrer immédiatement, prendre un avion sans même repasser chez elle, mais ce genre de choses n’arrive que dans les films. Pas quand les frontières ferment, que les prix des billets sont hors de portée et qu’on doit se rappeler qu’on a laissé la fenêtre ouverte, que les clés sont perdues dans le sac, que ni le sel ni le sucre ne provoque rien dans la bouche, que lorsqu’on veut jeter sa bouteille en plastique vide contre les rails comme si elle était en verre pour tout exploser, on doit en fait la mettre gentiment dans une poubelle prévue à cet effet.
Elle continua d’aller à la piscine comme si elle pouvait retrouver sa disparue sous l’eau ; faute de croire à la vie après la mort.

Un texte de Clara Pacotte inspiré d’après l’oeuvre d’Apollo Thomas.

Ajouter au panier

Une oeuvre d’Apollo Thomas

Gouche sur Celluloid

Giclée Print 310g

40x50cm

Vendue encadrée

Frais de port non inclus.

Voilà Mitaka qui approche.
Elle ne descendrait probablement plus jamais à cette station, quitte à faire d’énormes détours.
Le mois d’avril débutait, elle était descendue là et se rendait à la piscine, comme d’habitude. Sauf que cette fois elle s’était promis d’essayer de donner son numéro à la maître-nageuse. Elle l’avait assez vue en maillot en train de travailler ses battements de pied, elle voulait se montrer en vêtements de ville au sec.
Cette après-midi-là, la maître-nageuse n’était pas assise sur sa chaise en plastique. Elle nagea donc ses deux kilomètres en pensant à l’océan Atlantique qui lui manquait. C’était plutôt apaisant de ne pas penser à l’attention de la maître-nageuse pour une fois.
Elle avait acheté un onigiri au thon au kombini et un café trop sucré plein de lait chauffé par le saint esprit des distributeurs de la gare. En montant les escalators, son sac de piscine dégoulinant discrètement sur sa cuisse, elle avait senti son téléphone vibrer et le message qui venait d’une de ses meilleures amies disait simplement : « ça y est, elle est partie ».
S’écrouler de chagrin dans une station de métro est horrible. Chancelante, elle s’était assise sur le quai, avait enfilé ses lunettes de soleil et avait avalé sa nourriture et sa boisson en tremblant de tout son corps. Ça n’avait aucun goût. Elle s’était levée alors qu’il faisait déjà nuit, des tonnes de larmes séchées sur les joues. Elle était sûre que tout le monde l’avait regardée. Personne n’est censéx s’arrêter si longtemps sur un quai de métro sans devenir suspectx. Elle voulait rentrer immédiatement, prendre un avion sans même repasser chez elle, mais ce genre de choses n’arrive que dans les films. Pas quand les frontières ferment, que les prix des billets sont hors de portée et qu’on doit se rappeler qu’on a laissé la fenêtre ouverte, que les clés sont perdues dans le sac, que ni le sel ni le sucre ne provoque rien dans la bouche, que lorsqu’on veut jeter sa bouteille en plastique vide contre les rails comme si elle était en verre pour tout exploser, on doit en fait la mettre gentiment dans une poubelle prévue à cet effet.
Elle continua d’aller à la piscine comme si elle pouvait retrouver sa disparue sous l’eau ; faute de croire à la vie après la mort.

Un texte de Clara Pacotte inspiré d’après l’oeuvre d’Apollo Thomas.

Une oeuvre d’Apollo Thomas

Gouche sur Celluloid

Giclée Print 310g

40x50cm

Vendue encadrée

Frais de port non inclus.

Voilà Mitaka qui approche.
Elle ne descendrait probablement plus jamais à cette station, quitte à faire d’énormes détours.
Le mois d’avril débutait, elle était descendue là et se rendait à la piscine, comme d’habitude. Sauf que cette fois elle s’était promis d’essayer de donner son numéro à la maître-nageuse. Elle l’avait assez vue en maillot en train de travailler ses battements de pied, elle voulait se montrer en vêtements de ville au sec.
Cette après-midi-là, la maître-nageuse n’était pas assise sur sa chaise en plastique. Elle nagea donc ses deux kilomètres en pensant à l’océan Atlantique qui lui manquait. C’était plutôt apaisant de ne pas penser à l’attention de la maître-nageuse pour une fois.
Elle avait acheté un onigiri au thon au kombini et un café trop sucré plein de lait chauffé par le saint esprit des distributeurs de la gare. En montant les escalators, son sac de piscine dégoulinant discrètement sur sa cuisse, elle avait senti son téléphone vibrer et le message qui venait d’une de ses meilleures amies disait simplement : « ça y est, elle est partie ».
S’écrouler de chagrin dans une station de métro est horrible. Chancelante, elle s’était assise sur le quai, avait enfilé ses lunettes de soleil et avait avalé sa nourriture et sa boisson en tremblant de tout son corps. Ça n’avait aucun goût. Elle s’était levée alors qu’il faisait déjà nuit, des tonnes de larmes séchées sur les joues. Elle était sûre que tout le monde l’avait regardée. Personne n’est censéx s’arrêter si longtemps sur un quai de métro sans devenir suspectx. Elle voulait rentrer immédiatement, prendre un avion sans même repasser chez elle, mais ce genre de choses n’arrive que dans les films. Pas quand les frontières ferment, que les prix des billets sont hors de portée et qu’on doit se rappeler qu’on a laissé la fenêtre ouverte, que les clés sont perdues dans le sac, que ni le sel ni le sucre ne provoque rien dans la bouche, que lorsqu’on veut jeter sa bouteille en plastique vide contre les rails comme si elle était en verre pour tout exploser, on doit en fait la mettre gentiment dans une poubelle prévue à cet effet.
Elle continua d’aller à la piscine comme si elle pouvait retrouver sa disparue sous l’eau ; faute de croire à la vie après la mort.

Un texte de Clara Pacotte inspiré d’après l’oeuvre d’Apollo Thomas.